Stratégies de Communication

"La communication doit précéder l’action, et parfois même s’y substituer!"

SOMMAIRE ©

I. Communication : Théories et Exemples

  1. Introduction
  2. Quelques petites histoires
  3. La Grande Histoire, Construction d'un Mythe
  4. Stratégie de communication (crise, corporate, publicitaire)
  5. Qu'attendent les journalistes ?
  6. Mon travail rédactionnel (rédacteur web à Bordeaux)

II. Communication : Pratiques et Concrétisations

  1. Les RP : les Relations Publiques
  2. Les Revues de Presse
  3. Le Dossier de Presse
  4. Le Communiqué de Presse
  5. La Conférence de Presse
  6. Le Hors Médias

III. Communiquer dans les Médias

  1. Un plan média adéquat
  2. Technique de création d'un spot radio
  3. Le message, c'est le médium
  4. Gestes et Attitudes (vidéo)
  5. Les Nouveau Médias : des moyens "incontrolables" (vidéo)
  6. Une opinion publique mondiale (vidéo)

 

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       À l'ère de la transparence à tout prix et du tout médiatique à l'excès qui peuvent être néfaste pour une entreprise, les directeurs de communication ( Marie-Laure Hubert Nasser, pour la communication de la mairie de Bordeaux, Corinne Descours, pour la communication de la Région Aquitaine, ou encore Marie-Claude Clémares pour le Conseil Général de la Gironde dont une stratégie de communication est analysée par l'APACOM ) n'ont plus de soucis à se faire : cette fonction de communication n'a plus à prouver de son utilité. La communication est devenue la clé de voûte de l'entreprise.

La communication est un métier sérieux (fini l'image de la Com "petit four et champagne") et indispensable, qui participe à l'amélioration des profits de l'entreprise ou à l'image d'une institution ou d'un territoire (communication territoriale) , puisqu'elle participe à l'ensemble du processus de valorisation interne (management) et externe (marketing, RP, médiaplanning, communiqué de presse...)

Elle élabore la Communication, donc la Représentation de l'entité entreprise ou collectivité. C'est en partie, grâce à elle ou à cause d'elle, que l'Image que l'on perçoit, le signe comme dirait Roland Barthes, est positif ou négatif.

Et tout ce qui en découle : bonne notoriété, bonne image...et par conséquent une représentation d'une entreprise ou institution sûre, fiable (on parle de communication responsable), engagée aux côtés de ses salariés et/ou citoyens, respectueuse de l'environnement, acteur du développement durable, partenaire de nombreuses communes, etc....

Et inversement : une communication mal ficelée à un moment clé (crise, grèves...) et c'est l'ensemble du processus qu'il faut refaire, voire une question de survie économique pour cette dernière (effondrement du cours de bourse, mauvaise presse...) Au "dircom" de jouer les sapeurs-pompiers et de se rendre sur le front avec une sémantique (communication) adaptée à la situation.

 

Il faut donc communiquer, entrer dans l'orchestre. Mais pour y rentrer, donc pour communiquer, il faut savoir jouer de l'instrument. Autrement dit, nul ne s'improvise communicant sans connaitre un tant soit peu les bases et les techniques d'élaboration d'un message, le fonctionnement de l'appareil médiatique (ses représentations), la culture journalistique. Car c'est bien, qu'on le veuille ou non, à travers le prisme médiatique que la réalité est présentée, re-présentée. Et c'est par cette représentation, cette vision singulière que l'on est perçu (représentation fausse ou non) et qui détermine notre être, notre entité. D'où la fonction stratégique de "l'ambassadeur de l'image" qu'est le responsable de la Communication.

Internationalisation des activités, multiplication des acquisitions et des fusions, exigence croissante des actionnaires, mais aussi pression médiatique et opinion publique : les entreprises doivent faire face à de multiples enjeux qui les contraignent à communiquer toujours davantage vers des publics divers et exigeants. Il faut donc entretenir une relation privilégiée avec la presse, quelque soit le support, tisser des liens privilégiés avec des journalistes, des leaders d'opinion, des "relais du moment" que le public adule...Être présent et disponible, ouvert sur le monde et en constant état de veille à l'environnement immédiat. C'est un métier très exposé où il faut faire face à de multiples mini crises dans chaque secteur, en tenant compte de la ligne directrice, d'une stratégie globale d'image pour l'entreprise.

En interne, la communication doit favoriser l'esprit d'appartenance, de fierté et promouvoir une idéologie bienfaitrice; encourager les personnes, expliquer dans quelle voie l'entreprise est engagée et vers quel but elle souhaite aller, pour quel résultat; développer une "logique d'échange" de la base vers la direction. Le journal interne peut contribuer efficacement à fédérer l'ensemble des collaborateurs, à privilégier l'humain et l'esprit de responsabilité; mais ils sont loin d'être dupes et soupçonnent souvent les journaux internes de manipulation et d'utiliser la langue de bois pour ne servir que les seuls intérêts de l'entreprise. Ce qui nous amène à la conclusion suivante : ce qui est écrit dans la presse aura toujours plus de poids que tous les organes d'information d'une entreprise.

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2- Communication et Analyse : Quelques Petites Histoires

Bordeaux

Un homme s'affaisse subitement; on le transporte à l'hôpital de Bordeaux. Le médecin bordelais qui procède à l'examen note son état d'inconscience, sa tension artérielle très basse, et d'une manière générale les signes cliniques d'une intoxication aiguë d'origine alcoolique ou médicamenteuse. Pourtant, les examens de laboratoire ne montrent aucune trace de substances de ce genre. L'état du patient demeure incompréhensible jusqu'au moment où, revenant à lui, le patient apprend au médecin qu'il est guide en haute montagne à plus de 4000 mètres d'altitude. On comprend alors que l'état du patient n'a pas une maladie au sens ordinaire du terme (altération d'un organe ou d'un tissu), mais pose le problème de l'adaptation d'un organisme cliniquement sain à un changement radical de milieu. Si l'attention du médecin bordelais restait centrée sur le patient seul, et si n'entrait en compte que l'écologie du milieu habituel propre au médecin, l'état du patient demeurerait un mystère.

- L'augmentation et la diminution du nombre de renards qui peuplent une région du nord du Canada manifestent une périodicité remarquable. Ces variations sont cycliques : en l'espace de quatre ans, le nombre des renards atteint un maximum, puis diminue presque jusqu'à extinction complète, et recommence à augmenter. Si l'attention du biologiste se limitait aux renards, ces variations cycliques demeureraient incompréhensibles; rien en effet dans la nature du renard ou de l'espèce dans son ensemble ne saurait justifier de telles modifications. Mais les renards se nourrissent presque exclusivement de lapins, et ces derniers n'ont pour ainsi dire pas d'autre ennemi naturel; une fois qu'on a saisi ce fait, la relation entre les deux espèces fournit une explication satisfaisante d'un phénomène qui sans cela resterait mystérieux. On peut en effet observer un cycle identique chez les lapins, à cela près que le sens de l'augmentation et de la diminution de leur nombre est inversé : plus nombreux sont les renards, plus élevé est le nombre de leurs victimes parmi les lapins; la nourriture finit par se faire très rare. Le nombre des renards décroît, ce qui donne aux lapins survivants une chance de se multiplier et de recommencer à prospérer en l'absence virtuelle de leurs ennemis. Lorsque les lapins prolifèrent à nouveau, les renards à leur tour peuvent survivre et se multiplier; et ainsi de suite.

          Ces deux exemples, apparemment sans rapport, ont néanmoins un dénominateur commun : un phénomène demeure incompréhensible tant que le champ d'observation n'est pas suffisamment large pour qu'y soit inclus le contexte dans lequel ledit phénomène se produit.

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3- La Grande Histoire

       Si les campagnes de communication aujourd'hui sont de plus en plus perfectionnées (images de synthèse, numérique, DIGITAL, son...) avec des données, études et autres CSP+, l'Histoire n'a pas à rougir de ce que l'on appelait pas encore stratégie de communication, mais arrangement, tricherie, trucage voire propagande ( l'utilisation de ce mot doit être compris au sens historique, c'est-à-dire "propaganda fide", en vue de propager la foi chrétienne, l'action de l'Église catholique contre la Réforme. On parlerait aujourd'hui de prosélytisme religieux)

Magnifier pour convaincre

Sans parler de totalitarisme, mais d'absolutisme, rappelez-vous comment le culte de l'image du monarque s'est imposé pendant le règne de Louis XIV. Le Roi-Soleil ! Ni Henri IV ni Louis XIII n'avaient manifesté une telle prétention ! Ces rois se contentaient de se présenter comme les bons pères du peuple. Louis XIV, lui, a voulu apparaître comme un véritable dieu. Rêve que Staline ou Mao ont partagé. Il passe obligatoirement par le trucage de l'image, et au XXe siècle, par celui de la photo. Magnifier pour convaincre, telle est la volonté de tous les régimes politiques, même les plus démocratiques.

Le maître du genre est sans conteste Napoléon Bonaparte. En digne émule du Roi-Soleil, il fait merveilleusement représenter ses hauts faits, comme la victoire d'Arcole où on le voit se saisir du drapeau pour entraîner ses hommes. L'ennui, c'est que le pont en question n'a jamais été franchi par les troupes françaises ; pire, Bonaparte est tombé à l'eau ! Durant la campagne d'Égypte, le général de la République visite les malades de la peste et touche leurs plaies, à l'instar des rois de France censés guérir les écrouelles. Cette œuvre de Gros connaît un véritable triomphe. Après la campagne d'Italie, Bonaparte demande à David d'immortaliser son passage au col du Grand-Saint-Bernard, exploit qu'il partage avec Hannibal et Charlemagne. Là, on atteint l'allégorie. Le Premier Consul figure en héros conquérant, le doigt pointé vers les cimes, monté sur un cheval fougueux. Dans la réalité, Bonaparte a fait l'escalade à dos de mule, monture certes moins noble, mais au pied beaucoup plus sûr, et il doit à l'habileté de son guide de n'être pas tombé dans le précipice. Autre « arrangement » avec l'Histoire, la peinture du sacre : bien qu'elle figure au centre géométrique du tableau de David, Madame Mère n'assiste pas à la cérémonie, sans doute par ressentiment contre sa belle-fille Joséphine. Qu'importe, le pinceau réconcilie les familles, et l'Empereur remercie l'artiste d'avoir « pénétré jusqu'au fond de sa pensée ».

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4- Stratégie de communication

Il ne faut pas se leurrer : on a très exactement les articles que l'on mérite

  La communication de crise, c'est de la communication corporate. Une entreprise se doit d'être transparente, en toute occasion. Et Internet a pleinement un rôle à jouer dans ce processus. La crise n'existe que par l'intermédiaire des médias, par le "reflet médiatique". Le management doit consister à régler les problèmes dans l'entreprise. Si le problème reste en interne, ce n'est pas une crise. La crise se déclare avec le reflet médiatique, qui provoque une accélération de tous les paramètres. En cas de crise, il ne faut plus raisonner en jours, ni en heures, mais en minutes. La capacité à résister fera la différence. Pour cela, il faut bien se préparer. Sans préparation, l'entreprise ne tient pas le coup. Les entreprises peuvent générer en fait leurs propres crises (effet boule de neige)

- Communication américaine lors du tsunami (décembre 2004)

Condoleezza Rice est capable des pires bourdes. Elle a qualifié le tsunami en Asie de «  formidable occasion pour les États-Unis de se montrer solidaire avec les pays pauvres (et notamment l'Indonésie, premier pays musulman du monde), et que la Nation en avait tiré un grand bénéfice… » voulant par là faire oublier les mensonges sur l'Irak. Condoleezza Rice

Formidable occasion, bénéfice, se montrer… Voilà une rhétorique et une sémantique bien mal appropriée dans un contexte ou le monde est en effroi face au nombre élevé de victimes. Une « stratégie » qui a provoqué l'inverse de l'effet recherché. Non seulement elle n'a pas réussi à redorer le blason des Etats-Unis dans le monde (notamment musulman) en offrant au monde l'image d'une nation qui vient rapidement en aide (forte réactivité, envoi de troupes, bateaux...), mais en plus, elle vient de dévoiler elle-même que ce n'était qu ‘une «  formidable occasion », une stratégie de communication ! Donc, rien de naturel, aucune compassion humaine face à ce drame, ce qui a pour conséquence le renforcement et la justification d'un anti-américanisme dominant. Relayé par tous les médias du monde… c'est raté !

 

- Total - Naufrage de l'Erika en Bretagne
Suite au naufrage de l'Erika, en décembre 1999, Total commence par... ne rien faire, ne pas communiquer; puis, par nier sa responsabilité dans la marée noire qui souille les côtes bretonnes, avant finalement d'adopter une position inverse. En comparaison, le naufrage du Levoli Sun en octobre 2000 large du Cotentin est passé presque inaperçu. Le président de Shell s'était alors rendu en personne sur place et avait présenté ses excuses immédiatement, reconnaissant ainsi sa responsabilité et prenant position. Il a également assumé les faits en débloquant tout de suite des financements pour réparer les dommages. Malgré une communication hasardeuse, Total enregistrera d'excellents résultats financiers en 2000, ce qui fera dire à PPDA au 20H, "qu'il y avait bien de quoi s'acheter des bateaux neufs et non pas des cargos pourris!" Image désastreuse pour la compagnie.

Côté ressources humaines et recrutement, les conséquences se sont révélées aussi plus délicates, de nombreux salariés n'osant plus dire alors qu'ils travaillaient chez Total. Deux ans plus tard, en septembre 2001, Thierry Demarest, le président de Total, mettra à profit cette première expérience douloureuse suite à l'explosion de l'usine AZF. Puis, le temps permettra une communication corporate réussie.

-Air France : Refus d'embarquer un adulte trisomique

En juillet 1998, Air France essuie deux microcrises avec le refus d'embarquer un adulte trisomique non accompagné puis, sa position commerciale adoptée face à une personne obèse, obligée de payer deux places. "Dans un premier temps, la compagnie n'a pas réagi face à deux événements qui lui paraissaient de moindre importance après la crise et la grève déclenchées par le syndicat national des pilotes de ligne le 1er juin 1998, à la veille de la Coupe du monde de football. Finalement, l'ampleur médiatique de la crise a obligé Jean-Cyril Spinetta, le président d'Air France, à répondre en personne aux médias, mais trop tard... Le facteur temps avait fait son oeuvre et l'entreprise était en position défensive. L'intervention d'un porte-parole dès le départ aurait sans doute suffi.

- En juillet 2006, l'image du Tour de France est encore écornée. L'image de T-Mobile, puissant sponsor historique de l'idole de l'Allemagne, Jan Ullrich, aurait dû logiquement en pâtir et pourtant c'est l'inverse qui se produit.

T-Mobile était auparavant presque inconnue, alors qu'elle sponsorisait depuis quelque temps déjà le Tour de France. T-Mobile , d'abord groggy, réagit vigoureusement, et entend être un acteur de cette révolution des mœurs contre le dopage. En écartant Jan Ullrich, le principal accusé dans l'affaire, T-Mobile s'en est désolidarisé. Le bruit causé par l'événement n'a fait que propager le nom de T-Mobile, le rendant par la suite très connu avec une notoriété exceptionnelle.

Interrogé sur l'impact que pourrait avoir sur le Tour de France ce contrôle positif, Floyd Landis, autre coureur dopé, a estimé que cette question était hors de son contrôle et que les conséquences pour le Tour n'avaient rien à voir avec lui . Le coureur se dégage de toute responsabilité concernant l'image sur le Tour, sa réputation, se concentrant sur sa propre image et non celle de l'entreprise organisatrice. Dès lors, il faut que cette dernière prenne ces distances et dise clairement (ce qu'elle a fait) que ces attitudes ne sont pas admises dans cette épreuve sportive. Clair et transparent, voilà ce qui plait aux médias. L'UCI, dans un souci de transparence totale, a estimé juste de communiquer dans le respect total des règlements la nouvelle dont elle avait été informée. Cela, pour éviter toutes sortes de spéculations et de bruits auxquels l'organisation a été exposée trop souvent par le passé lorsqu'on attendait avant de communiquer officiellement.

-Total veut tourner la page de l'"Erika"

Blanc comme neige. Les premières images du spot publicitaire de la société Total montrent deux hommes arpentant l'étendue neigeuse islandaise. On est loin des plages mazoutées par le naufrage de l'Erika, en décembre 1999. Le groupe pétrolier, bien décidé à tourner cette page, lance une campagne de communication institutionnelle. La première depuis la fusion avec Petrofina (1999) puis Elf (2000). Après les événements de l'Erika puis d'AZF, il n'a pas été facile pour le groupe d'avoir une parole institutionnelle; le contexte ne permettait pas de mettre en place l'image du groupe (accroître la notoriété de Total, dans les pays où la société est méconnue, et améliorer son image en France)

Sur les écrans, la campagne de communication (presse, télévision et cinéma) illustre la nouvelle signature de Total : "Pour vous, notre énergie est inépuisable" . Dans le spot, un écran partagé horizontalement met en parallèle l'activité de salariés du groupe et la journée d'une femme, de son lever à son coucher, avec un jeu de correspondances visuelles. La technique rappelle la série américaine "24 heures chrono" (Canal+).

Quant aux images, elles font la part belle à la nature, aux énergies renouvelables, au gaz. Le pétrole (matière essentielle du groupe) est inexistant dans cette campagne, qui place Total dans le concert des acteurs de l'énergie (repositionnement publicitaire) L'approche choisie est sensible, le ton modeste, il y a une recherche d'empathie avec le public et un SENS détourné de la fonction du groupe; on passe de producteur (image de pétrole jaillissant du sol, noir...) à fournisseur d'énergie respectueux de l'environnement et acteur du bien-être pour tous. (retour)

- ADP et le Terminal 2E

L'effondrement en mai 2004 de la structure du batiment de l'aéroport parisien a fait plusieurs victimes. ADP a élaboré une communication qui a su calmer le jeu. Elle a été franche, claire, coopérative avec les médias (conduite des journalistes sur le lieu de la catastrophe) fait preuve d'une totale transparence et surtout, à éviter la traditionnelle langue de bois. Les journalistes présents sur place ont noté une position responsable et humaine et une disponibilité exemplaire de la part des différents protagonistes, président en tête (Pierre Graff) Ils ont multiplié les points presse, alors qu'ils n'avaient même pas toutes les informations; c'était risqué, mais les journalistes ont retenu une totale coopération et non une volonté de masquer les choses. Ils ont mis en avant une VALEUR sûre de l'image de l'entreprise ADP, la transparence. Mais comme le dit Pascal Bourgue, Responsable marketing et communication ADP, "dire ce que l'on sait, ce que l'on peut dire et rien de plus, n'est pas facile". La stratégie a reposé sur trois points : la transparence, la valorisation de l'effort et la compassion (cérémonie du souvenir, forte mobilisation interne) Bilan : l'image, la réputation, la notoriété de l'entreprise ont été renforcées.

Le premier point fort de la communication sarkozyenne, réside dans le sur-investissement de l'espace médiatique (nous en avons un bel exemple depuis son arrivée au ministère de l'Intérieur). Si l'actualité ne se prête pas à son apparition, Nicolas SARKOZY et son équipe n'hésitent pas à "créer l'occasion" pour ne jamais quitter, d'une manière ou d'une autre, la Une médiatique. Une visite dans une usine ou dans un commissariat, une déclaration sur le sujet du moment, des vacances sportives et familiales... Le Président crée lui-même la source, à laquelle viendront s'abreuver la presse et les caméras de télévision. Afin de s'assurer une couverture complète, Nicolas SARKOZY a choisi d'intervenir dans tous les registres médiatiques, ce qui lui permet de faire la couverture simultanée de PARIS-MATCH et GALA. Personne ne peut donc échapper à la vision de notre président, côté professionnel ou côté privé. On retrouve ici la "patte" de Silvio BERLUSCONI. Ou bien encore, sous une appellation plus moderne et anodine, la technique du "storytelling", sorte de machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits.

Le pool de journalistes embauché pour l'occasion (Catherine PEGARD du POINT, Myriam LEVY du FIGARO, et le très mitterrandien Georges-Marc BENAMOU) permettra à Nicolas SARKOZY un positionnement sans faille au sein du champ de l'actualité médiatique, mais devra aussi mettre en place des stratégies efficaces "d'endiguement" en cas de coup dur (comment faire oublier la faute de goût des vacances à MALTE, les pressions sur le Journal Du Dimanche, la nomination d'un proche à la tête de TF1 ?). C'est Tony BLAIR qui, en son temps, avait inauguré cette méthode de travail.

En ce début d'année 2013, la communication de Nicolas Sarkozy change, et est plus axée sur la communication de crise face à un battage médiatique important (mis en examen à Bordeaux) . C'est à travers les nouveaux médias, Facebook et Twitter, que l'ancien président s'exprime désormais. Un choix de communication parfaitement maîtrisé, et surtout à l'encontre de sa communication traditionnelle et des corps intermédiaires.

 

 

Qu'attendent alors les journalistes des membres du service de presse des entreprises ? Avant tout qu'ils soient disponibles, capables de nouer des relations durables, réactifs. Voire proactifs. Une évidence, semble-t-il, mais qui ne paraît pas l'être pour tout le monde:

  1. Soit, le président répugne à communiquer, et cela rejaillit sur son service de presse qui passe beaucoup de temps à faire valider les réponses, au risque de perdre en crédibilité.
  2. Soit, il cherche à monopoliser la prise de parole de l'entreprise et, là encore, cette pratique a un impact sur les rapports qu'entretiennent les journalistes avec l'entreprise et ses services de communication.

Pour les journalistes, les stratégies de communication jugées les plus adroitement orchestrées (et leurs auteurs) doivent être : professionnelles, accessibles, réactives et efficaces, disponibles à 100 %. A titre d'exemple, Areva, comme la SNCF, fournit un flux permanent d'informations et, de manière générale, a mis en place une communication mature qui correspond à ce qu'attendent les journalistes. Rien ne les agace plus qu'une entreprise prenant la parole de façon discontinue, s'exprimant un jour car ça répond à la stratégie du moment, puis s'enfermant dans le silence dès lors qu'il y a crise.


Sociologie et expérience sur le terrain :

• Les journalistes se lisent les uns les autres

• Ils sont formés tous de la même manière

• Ils ont un ego certain

• Ils détestent être accusés du dépossèdement de soi (puissance financière)

• Ils n'ont pas un regard critique sur eux-mêmes

• Course à l'audimat

Comprendre l'appareil médiatique :

L'audiovisuel n'est pas la presse écrite; si le lecteur n'est pas satisfait de l'accroche, du titre du journal, il tourne les pages pour chercher l'information qui lui convient. A la télévision, le téléspectateur tourne…le bouton ! Il s'en va si cela ne lui convient pas. Les directeurs de l'info se voient obligés de trouver les clés pour présenter les informations (techniques journalistiques) car sinon, ils ne remplissent pas leur rôle (cahier des charges)

"Mais la télévision reste un éveilleur, et non un décortiqueur; pour cela il y a l'écrit qui le fait encore très bien" (O. Mazerolle)

Le but de tout chargé de communication est de faire en sorte que l'image, seule, de son entreprise, communique et rassemble, à tel point qu'elle crée une communication virtuelle en l'absence de communication réelle.

Rédacteur Web, print et communication digitale à Bordeaux

Voici quelques acticles en ligne (Rédaction Web Bordeaux) dont je suis le rédacteur.

- les nouvelles méthodes de marketing et de communication pour les enseignes et les collectivités

- la politique régionale ( Interview d'Alain Rousset, Président de la Région Aquitaine), l'Histoire et l'indépendance de l'Algérie

- les banques et le financement de l'économie locale (Interview du Président d'Oséo, du PDG du Crédit Agricole d'Aquitaine), la guerre dans la restauration rapide à Bordeaux

- l'environnement, les transports, le low cost à Bordeaux, les Grands travaux à Bordeaux

- l'économie, la santé ou les problèmes de socièté , la réforme de l'hopital et la mobilisation des infirmiers (Interview Michèle Delaunay, députée de Gironde)

- le développement durable: sapins de noël et les maisons BBC (Gironde Habitat)

- la Loi sur les chiens dangereux et la réforme du juge d'instruction (Interview de JP Garraud, ancien député de Gironde)

- la fréquentation des cinémas à Bordeaux

- Ouverture de la maison de l'homosocialité (Interview Mathieu Rouveyre, conseiller Général de Gironde)

Rédacteur Web Bordeaux

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Conclusion :

Il faut tout faire pour être à l'origine de la boucle d'information et ne jamais jouer la défensive. Il faut aussi garder le même discours avec toutes ses cibles : autorités, réseaux de vente, médias, salariés…L'information mal préparée, ré-accaparée par les médias, est à elle seule un facteur de crise. L'entreprise doit donc s'y préparer et s'organiser afin de répondre sur le terrain, en utilisant elle aussi les médias.

Elle offrira une contre information ouverte, argumentée et vérifiable, pour diminuer la part d'inconnu (facteur de suspicion et de dramaturgie) Elle se forcera à considérer les médias non plus comme des éléments perturbateurs lors d'une crise, mais à leur donner une fonction d'apaisement, pour diminuer la part d'irrationnel et veillera à assurer une meilleure circulation de l'information.

 

Sommaire


1. Les Relations Publiques

Les RP regroupent l'ensemble des activités de communication, non publicitaires, menées par l'entreprise dans le but d'établir ou de favoriser les relations positives et efficaces avec les différents publics (institutionnels, collectivités locales, médias)

Relations Positives : Transparence et pédagogie sur l'activité de l'entreprise, une information claire sur son activité et son processus de fabrication, une visibilité sur son organisation et son positionnement dans un environnement géographique, économique et culturel.

Les RP impliquent une notion de durée; elles sont une forme de stratégie (financière [bilan d'activité], interne [projet d'entreprise], corporate) de l'annonce.

Corporate : Communication idéologique. Parle de ce qu'est vraiment l'entreprise, de ces valeurs, de ce qu'elle sait faire, procure. Elle communique et entretient le capital-image auprès de l'opinion publique.

Cibles des RP

Actions de RP

Opération de RP Interne à l'Entreprise

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2. Les Revues de Presse

Fonction stratégique quant à l'évolution de l'image institutionnelle ou à la veille technologique notamment. Elle doit se tenir à l'écoute des besoins des lecteurs potentiels.

Façon d'analyser comment son entreprise est perçue, vue, représentée...afin d'y apporter une correction / validation de cette même vision. Sert de caisse de raisonnance. L'intérêt d'une bonne revue de presse réside notemment dans la pertinence de la sélection des sources et dans l'organisation et la présentation des articles.

Objectifs

  1. Managériaux. Maîtriser l'information réfléchie et décoder les angles rédactionnels qui attaquent la marque (critique, ironie, faux chiffres...)
  2. Vue d'ensemble de sa marque en rapport avec la concurrence (quelle image, quel positionnement réfléchi ?)
  3. Examiner le type de relation que les médias ont avec son entreprise (culture singulière, représentation propre au corps journalistique)
  4. Capitaliser la mémoire de son secteur (évolution de son image, innovation, progression, investissements...)
  5. "Dis-moi comment te voient les médias, et je te dirais comment est la concurrence". Cette phrase doit être un adage pour tout chargé de communication. Elle permet une réactivité permanente et de se positionner / re-positionner par rapport à la concurrence. C'est également un élément de satisfaction et d'information sur notre travail de communication (retombées médiatiques...)

Conditions pour une bonne Revue de Presse

Sélection des articles

Information riche, qui apprend réellement quelque chose. Passer de l'inconnu au connu

Prédicat sur un thème : donner du sens aux faits, prouver l'info, expliciter, argumenter

Information fidèle : en concordance avec la réalité?

Information hiérarchisée et construite : chaque thème est présenté en suite logique

Classification des articles

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3. Le dossier de presse

Deux phases :

- Partir du général (valeur de l'entreprise, dessein, produits)

- Cibler sur un point précis (lancement nouveaux produits, services...)

Trois type de communication :

- Communiquer en informant (type AREVA)

- Communiquer en dialoguant (RP) relation avec le public (aller à sa rencontre)

- Communiquer en associant (impliquer les journalistes, leur faire essayer le produits...)

4. Le Communiqué de Presse

C'est une information importante que l'entreprise diffuse. Le communiqué de presse officialise la parole d'une organisation, d'un groupe.

  1. Viser les journalistes de la presse écrite
  2. Porte-Parole des voix officielles (syndicats, presse spécialisée, technique)
  3. Conférence de presse (uniquement réservée aux journalistes)
  1. Travailler l'anglage ( sur quoi on va parler précisément) Informations : nouvelles, vraies, importantes
  2. Travailler l'accroche : titre, synthèse interpellant l'attention (ton général du communiqué, intérêt majeur, précise le sujet)
  3. Hiérarchisation (+ au - important)
  4. Répondre aux questions que se posent les journalistes (quoi, qui, quand, où, comment, combien, pourquoi ?)
  5. Justification (chaque paragraphe doit justifier l'information) 15 lignes maximum
  6. Régles d'Intendance : Indiquer en gros titre "Communiqué de Presse", dater le document (jour de rédaction / jour de diffusion) + Heure (si crise, accident...), Informer sur le contact (noms, titre, téléphone, service émetteur...)
  7. Style : simple, efficace, phrases courtes, vocabulaire compréhensible. Pas de 1° personne (on parle au nom d'une entreprise, d'une direction...)
  8. Transmission : - Régles déontologiques (envoyer en même temps à l'ensemble des journalistes visés) - Le contenu ne doit jamais être connu avant sa diffusion - Codification de diffusion : - le jour même - 7 jours avant (tv, radio, presse) - 15 jours avant (hebdos, mensuels, magazines...)

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5. La Conférence de Presse

Opération trés lourde. C'est une rendez-vous avec des journalistes, organisés par une entreprise / organisation ayant des éléments d'importance à communiquer au public.

6. Le Hors Médias

La technique publicitaire hors médias coûte moins cher que l'utilisation des médias traditionnels et pourtant, elle engendre de très bons résultats. Avec l'évènementiel, les relations presse, le street marketing, les produits dérivés et pleins d'autres outils, l'annonceur peut faire preuve d'une grande créativité et d'originalité. Désormais, nous sommes dans l'ère de la consommation où l'exigence est accrue de la part des consommateurs. Le hors médias change les habitudes, émerveille les clients quand il est bien orchestré. Il n'est plus une partie de la publicité mais un moyen précieux pour conquérir de nouveaux clients, pour gagner rapidement de l'argent. Si nous nous référons aux relations presse, nous nous apercevons que cette technique appartenant au hors médias est une base solide pour les annonceurs. Un journaliste qui vante votre produit est un atout majeur dans une campagne commerciale. Les relations presse est une discipline de communication dont nous ne pouvons pas nous passer. Ainsi, nous ne pouvons plus imaginer de fonctionner sans le hors-médias qui a une importance capitale dans la démarche publicitaire qui ne fera que de s'accroître car les consommateurs réclament sans cesse de meilleures offres, plus d'interactivité, plus de surprises. Tandis que les mass médias ont pour objectifs de faire connaître la marque, le hors média crée un ressenti autour d'elle.

 

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  1. Un plan média adéquat ®

Avant d'élaborer un plan média, il faut d'abord se poser la question : pourquoi, pour qui je communique ? Afin d'être tranquille, voici quelques étapes à respecter :

•  Définir les objectifs (trafic, notoriété, image, infos)

•  Définir les cibles, l'auditoire à qui va s'adresser le message

•  Justifier l'adéquation entre les cibles et les médias retenus

•  Fixer les critères d'efficacité (couverture, répétition, coût pour mille)

•  Orchestrer la campagne: - moment et durée

•  Nombre de message/jour/station - chaîne

•  Contraintes légales

•  Production et planification

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   2. Technique de création d'un spot radio ®

•  La radio est le média de l'instant; il faut être clair, précis, concis. 1 phrase = 1 info

•  Une création doit être une réponse à UNE problématique commerciale

•  1 à 2 arguments, 3 arguments=3 messages

•  Une identité sur l'ensemble des médias utilisés

•  Un débit lexical lent

•  Un code sonore très clairement identifiable

•  Démarrer le spot par une accroche pour capter l'auditeur

•  Citer la marque 3 fois dans le message

•  Faire visualiser en orientant l'imaginaire des auditeurs

•  L'utilisation des chiffres (max 8 secondes)

 

3. Le message c'est le médium

Le choix du média dépend de la nature du message à transmettre, de son importance, de sa destination, de son dessein. Le médium en lui-même est communication; il indique à quel niveau il faut "entendre" le message. Une simple lettre n'a pas la même signification qu'un recommandé; Une illustration dans un journal local n'a pas le même impact qu'une publication dans la journal Le Monde...Il y a une codification implicite des différents médias, avec leurs propres formats, moyens techniques, valeurs intrinsèques et notorièté. Au chargé de communication de faire une classification pertinente et juste afin de cibler au mieux ses messages, intégrant au passage une optimisation économique, un rapport coût de production / nombre de récepteurs.

4. Gestes et Attitudes ®

Voici quelques conseils pour faire parler au mieux votre corps, qui lui, communique !

Un moyen mémo-technique très rapide pour le retenir est : OSERA

1. Ouvrir le corps (cela consiste à se redresser) et les bras (pour accueillir).

2. Sourire : cela permet de se détendre et de se rendre sympathique auprès du public.

3. Expirer : vider l'air pour décompresser et ne plus être sous pression. Le sourire se construit sur l'expiration.

4. Regarder son public (ou la caméra) pour créer le lien et prendre appui sur lui.

5. Avancer vers le public pour se mettre dans une dynamique.

Ces actions peuvent se faire l'une après l'autre ou simultanément.

Pour aller plus loin, je vous propose de suivre l'analyse d'un conseiller en communication des différents acteurs lors du 1er débat à l'investiture socialiste du 17 octobre 2006

 

 

Puis comment Ségolène Royal et le parti socialiste organise sa campagne électorale : quelle stratégie de communication ? Qui est le chef d'orchestre ? Quelle mise en scène privilègier ? Comment s'exprimer ?

 

5. Les Nouveau Médias : des moyens "incontrolables" ©

- A côté des grands médias traditionnels, il faut désormais compter (et prendre en compte) avec les canaux alternatifs et citoyens. Le web, par exemple, est devenu un outil d'expression incontournable : les blogs, les sites personnels, les forums sont autant de moyen d'expression qu'il ne faut pas négliger. Les vidéos et les caricatures fleurissent sur le web, empruntent d'une certaine idéologie (comme toute image) qui poussent les dirigeants dans leur retranchement.

- Une vidéo post mortem circule sur le net. On y voit le sociologue Pierre Bourdieu, interviewé en 1999 par le réalisateur Pierre Carles, parler de Ségolène Royal comme d'une femme de droite par sa manière d'être et de parler. Immédiatement, cette séquence diffusée à l'origine sur la chaîne alternative Zaléa TV s'est propagée sur le web à la vitesse d'un éclair. Cela ne peut que gêner Ségolène Royal qui, malgré le concours d'Arnaud Montebourg, peine à séduire l'électorat à gauche du PS.

- Autre vidéo qui risque de faire pencher les militants, celle où elle critique les profs. Vous avez certainement entendu parler de cette vidéo pirate .



Profs: Ségolène en off par Jules-ferry

Cette vidéo montre une nouvelle fois qu’un(e) candidat(e) doit prendre en considération l’ensemble des nouveaux médias lors de ses interventions. Tout propos est susceptible de se retrouver hors de son contexte. Ils sont très forts au sein des équipes de DSK et Fabius pour le rappeler. Mais les adversaires ( de l'autre camps cette fois-ci) ne sont pas en reste et trouvent n'importe quel pretexte pour ridiculiser et stigmatiser la candidate socialiste, relayé par certains médias complésants et partisants. Ainsi la "bourde" sur la souveraineté du Quebec (qui, soit dit en passant n'en est pas une) sert à ridiculiser et à montrer qu'elle n'a pas la stature d'un chef d'Etat. La moindre parole, le moindre geste est critiqué à l'extrême, à l'exagération. Une communication dont rafolent les Guignols.

 

 

Cela montre qu'à côté des grands médias, il faudra aussi compter dans la campagne électorale qui s'annonce avec des canaux alternatifs et citoyens.

 

SARKOZY IVRE AU G8, ça c'est bad buzz !

 

 

6. Une opinion publique mondiale

Avec la mondialisation et le "village global", chaque politique (sens d'idéologie) voire de décisions d'entreprise, peut avoir des retombées favorables ou néfastes pour un pays ou une entreprise mis en cause.

En avril 2005, le quotidien La Tribune publie une étude du centre de recherches PIPA (Program on international policy attitudes) de l'Université du Maryland. Elle porte sur l'Image de certains pays à travers une "opinion mondiale". Un poids non négligeable.

"La France, pays le mieux perçu au monde selon un sondage, les Etats-Unis un contre-exemple"

La France est le pays dont l'action est la mieux perçue dans le monde, alors que le rôle joué par les Etats-Unis sur la scène internationale est au contraire jugé négativement par une majorité de l'opinion mondiale, selon un sondage conduit dans 23 pays publié jeudi.

"Le pays bénéficiant de la meilleure appréciation est la France, perçue comme exerçant une influence positive dans 21 pays - avec une majorité de 58% en moyenne, contre 20% d'opinions négatives", relève le centre de recherches PIPA (Program on international policy attitudes) de l'Université du Maryland.

Il n'y a qu'aux Etats-Unis qu'une majorité de l'opinion (52% contre 37%) a une perception négative de l'action de la France. (On se demande pourquoi ?!!)

Plus globalement, une majorité de l'opinion mondiale (58% au total, 53% en excluant les pays européens) souhaite voir l'Europe jouer un plus grand rôle que les Etats-Unis dans les affaires du monde. Les Mexicains (66%) et les Canadiens (63%) sont les plus demandeurs dans ce domaine. Seuls les Philippins (54%) et les Américains (55%) y sont majoritairement opposés.

Par ailleurs, les Etats-Unis sont le pays le plus impopulaire, devant la Russie, avec des opinions majoritairement défavorables dans respectivement 15 et 14 pays.

La communication américaine revisitée par Michael Moore : bad buzz !

"Notre enquête montre que la réputation de l'Europe s'est améliorée et celle de l'Amérique a décliné sous l'administration Bush", a commenté le président de GlobeScan, Doug Miller.

"Certains ont fait valoir que la puissance militaire américaine mérite gratitude pour avoir rendu possible l'ordre économique mondial, mais avec le souvenir de la guerre froide qui s'efface, ce point de vue semble aussi s'effacer", estime pour sa part Steven Kull, le directeur du centre Pipa.

Seuls six pays ont une appréciation positive de l'action des Etats-Unis. En moyenne, 47% de l'opinion mondiale (contre 38%) est critique du rôle des Etats-Unis.

Les Argentins (65%), les Allemands (64%), les Russes, les Turcs (62%), les Canadiens (60%) et les Mexicains (57%), et dans une moindre mesure les Français (54%) ont l'opinion la plus négative des Etats-Unis, alors que leur action est au contraire particulièrement appréciée aux Philippines (88%), en Afrique du Sud (56%), en Inde (54%), en Pologne (52%) et en Corée du Sud (52%).

Les plus grands soutiens de la France se trouvent en Allemagne (77% d'opinions favorables), en Italie (73%), en Chine (72%), en Corée du Sud (72%), en Afrique du Sud et au Liban (69%).

La perception de la Russie est particulièrement négative, seuls cinq pays ayant une opinion positive de son action. Les Allemands et les Français (57%) sont les plus hostiles à l'influence russe, suivis par les Brésiliens (52%), et les Polonais (51%). Les plus favorables à la Russie sont les Chinois (64%) et les Indiens (67%).

Enfin 14 pays ont une perception positive de la Chine. L'hostilité la plus forte à ce pays se rencontre en Allemagne (47%), aux Etats-Unis (46%) et en Pologne (33%), et n'est majoritaire nulle part.

Le sondage a été coordonné par l'institut Globescan et mené principalement en décembre dernier auprès de 23.518 personnes au total par des instituts locaux.

 

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